RÈGLEMENT DU 23 MARS 1735.
XIX
leur etat'1'; que dans les chambres dudit Hotel de Ville appellées le «Grand et Petit Tresor», il avoit reconnu qu'il y avoit une infinité de registres, papiers et acquits, la plupart fort anciens, dans une confusion si grande qu'il etoit impossible quand on en avoit besoin de trouver ceux que l'on chercheoit; mais comme cela ne se pouvoit faire qu'avec beaucoup de temps et une depense considerable à ladite Ville, laquelle, au moyen du deceds dudit sieur Langlois et de l'état de ses affaires, se trouvoit encore obligée de fournir ce dont il avoit pu estre tenu ; il avoit estimé devoir prendre les avis de la Compa­gnie avant que d'entreprendre tous les ouvrages. Sur quoy il fut unanimement arresté que le Bureau donneroit ses ordres pour y faire incessament travailler et pour faire mettre par ordre et placer dans des armoires fermantes à clef et sur des tablettes les comptes du domaine de ladite Ville, les registres du payement des rentes, titres, papiers et acquits etant dans lesdites chambres du «Grand et Petit Tresor» audit Hotel de Ville, et de faire faire tout ce qu'il jugera necessaire pour faire faire lesdits ouvrages, pour quoy seroit payé en vertu des mandemens dudit Bureau, toutes les sommes qu'il conviendroit, lesquelles seroient passées et allouées en la depense des comptes du Receveur sans difficulté'2'.
Il y a lieu de penser que c'est en consequence qu'a esté fait un registre relié en veau intitulé : «Inventaire general dc tous les registres, titres et papiers concernant le domaine patrimonial, cens, «fonds de terre, octroys et autres- droits appartenans à la Ville de Paris, rentes et autres affaires pu-«bliques», etant en l'une des chambres, de l'Hotel de ladite Ville appellé le «Grand Tresor», et qui ont été mis par ordre, étiquetés, enliassés et placés dans des armoires et sur des tablettes posées à cet effet en ladite.chambre par les ordres de monsieur Auguste Robert de Pommereu, chevalier, seigneur de la Breteche Saint Nom, conseiller d'Etat ordinaire, Prevost des Marchands; et de messieurs Le Brun, Gamare, Chauvin et Parque, Eschevins de ladite Ville (3).
9, 11 et i3 août 1698.
Maistre Martin Mitantier ayant résigné ses offices de Greffier et Concierge de ladite Ville('l), intervint jugement ce neuf Août mil six cent quatre vingt dix huit sur le réquisitoire du Procureur du Roy etde la Ville, portant qu'en sa présence il seroit, par le sieur Mathurin Barron, conseiller du Roy, Quartinier et premier Echevin, le jour de la reception de maistre JeanBaptiste Taitbout® audit Bureau de la Ville edits offices, fait etat et dressé procès verbal des Registres du Bureau de la Ville el de ceux concernant les rentes etant dans le cabinet qu'occupoit ledit Mitantier, ledit Taitbout present, pour par luy se charger desdits Registres, ensemble de deux coffres où etoient les deniers restant du prix des charges de payeurs des rentes de ladite Ville dont les sieurs Le Semelier et Pelard estoient pourveus, etant en la chambre du «Tresor» audit Hotel de Ville, fermés à trois clefs qui lui seroient indiquées par ledit Mitantier, dont seroit fait mention dans ledit procès verbal; pour, par ledit Taitbout, representer lesdits Registres et coffres toutte fois et quantes qu'il en seroit requis par le Bureau.
O Dans leur état primitif, les Registres n'avaient pas reçu de reliure uniforme; celle dont ils ont été revêtus par la suite consistait on une couverture très-épaisse en veau brun, qui a été renouvelée il y a peu d'années; Dans son Histoire de l'Hôtel de Ville de Paris (éd. in-4°, i846, deuxième partie, p. 196) Le Roux de Lincy a reproduit les détails particuliers de la reliure des plus anciens Re­gistres, d'après le travail de Guillaume Clément, intitulé : Repertoires, mémoires et instructions des choses remarquables estans dans les Registres du Greffe de l'Hostel de la ville de Paris, dont par exemple l'on peut avoir affaire, tirées et extraictes desdits Registres par moy Guillaume Clement, Greffier de ladite Ville, soubzsigné (Archives nationales, Q1 1099218). — Le Regislre H 1780 est lé seul qui ail. conservé trace de sa reliure primitive aux armes de la Ville, dont l'écusson a été appliqué sur les plats de la reliure moderne.
'2) La plupart de ces détails sur l'état des Archives du Bureau sont extraits du Begistre H 1828, foli 735 r°, où l'on voit qu'une somme de 2191 1. 15 s. 6 d. est attribuée à mailre Louis Suettyn, commis-greffier, chargé de la confection des Rogislrcs laissée en souffrance par le greffier Langlois. Cette somme fut prélevée sur la succession dudit Langlois. •
'3) Cet.Inventaire existe aux Archives nationales, sous la cote Q ' iog9221.
(4) Sa nomination remontait au 3 juillet 1681 (Regislre H 1828, fol. 239 r" et suiv.).                                                                " '
<5) Au Registre r Jean Baplis(eboul.                                                                                                                                                . . ■■ '